Essais

Alfa Romeo Giulia Veloce : Sportive embourgeoisée…

Alfa Romeo ressort une appellation historique du frigo pour désigner une nouvelle variante sportive de sa Giulia. Comprenons-nous, il ne s’agit pas de faire de l’ombre à la sensationnelle Quadrifoglio Verde, mais plutôt de proposer un compromis situé à mi-chemin entre les Giulia classiques et la version enflammée.

  • Piette François
  • 22 février 2017
  • Alfa Romeo
2,2
score VROOM
  • 5,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 3,0
    Confort
  • 3,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier
  • Direction
  • Insonorisation
  • Moteur jtdm impressionnant
  • Style/présentation générale
  • Esp non déconnectable
  • Freinage décevant
  • Garde au toit à l’arrière
  • Moteur essence trop lisse
  • Quelques équipements absents

La recette est simple, mais subtile : un zeste de sportivité, suffisamment que pour justifier l’investissement supplémentaire, mais pas trop, pour ne pas tomber dans la caricature d’un engin trop voyant ou inadéquat au quotidien. Toutes les évolutions, qu’elles soient techniques ou esthétiques, vont donc dans ce sens.

Le cœur sportif !

Entrons directement dans le vif du sujet et penchons-nous sur les moteurs : Alfa retient deux mécaniques, un essence et un diesel. Le premier des deux est un 4 cylindres en ligne turbo, cubant 2 litres de cylindrée et développant 280 chevaux et 400 Nm de couple dès 1.750 tr/min. Le second, comprend lui aussi 4 cylindres, mais ce turbo diesel affiche une cylindrée de 2,2 litres et promet 210 chevaux et un couple de 470 Nm dès 1.750 tr/min.

Ça motrice partout !

De série, ces modèles sont dotés de la transmission intégrale Q4. Celle-ci privilégie les roues arrière et n’envoie du couple à l’avant (maximum 60 %) que quand l’arrière pédale dans la semoule… Dans tous les cas, la boîte automatique à 8 rapports est imposée.

Survêtement de sport

Pare-chocs, contours de vitres, diffuseur arrière, double sortie d’échappement et jantes spécifiques (19 pouces) annoncent la couleur. Vous désirez du sport ? En voici ! Mais le dosage est subtil et cette Alfa n’est en rien défigurée par ces quelques touches sportives.

Même refrain dans l’habitacle…

La cabine profite elle aussi d’un habillage sportif avec des sièges plus enveloppants, un volant sport chauffant et des inserts en aluminium disséminés un peu partout. L’ensemble est coquet, présente harmonieusement et affiche une belle qualité de finition. Certes, les Allemands font sensiblement mieux à ce dernier niveau, mais l’écart se réduit ! Côté habitabilité, on louera l’espace dévolu aux passagers avant, alors que les invités aux places arrière seront, quant à eux, plus encaqués avec une faible garde au toit… Un reproche qui ne concerne que les plus grands échalas d’entre vous !

Comportement au top !

Les petites routes de l’arrière-pays niçois furent un terrain de jeu idéal pour tester le comportement de la belle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne nous a pas déçus ! En dépit de pneus hiver inappropriés en cet hiver printanier, le train avant reste soudé au bitume et accepte presque tout ! La direction précise et au bon rendu semble chipée à une sportive de haut vol. Et à cela, rajoutons encore un équilibre parfait, qui permet même de jouer avec le côté propulsif de la transmission pour enrouler les virages, ainsi qu’un amortissement au meilleur niveau, préservant un toucher de route confortable tout en maintenant constamment le contact entre le sol et les roues.

Tout est parfait, alors ? Non, car si la Giulia profite du meilleur châssis de la catégorie, elle ne peut compter sur les meilleurs freins ! Tant en termes de puissance que d’endurance, ces derniers nous ont déçus, d’autant que le moindre freinage un peu appuyé déclenche automatiquement les signaux de détresse. Et les plus sportifs d’entre vous regretteront également de ne pouvoir débrancher l’ESP.

Et côté moteurs ?

Disons-le tout de go, c’est surtout le diesel qui nous a enthousiasmés ! Une chose pour le moins curieuse pour une Alfa, mais ce nouveau bloc affiche un punch impressionnant dès les plus bas régimes et n’est pas effrayé par la barre des 4.000 tr/min. Quelle santé ! Et si ses claquements sont perceptibles à faible allure et avec les vitres ouvertes, il reste fort discret dans les autres situations.

Le moteur essence, lui, nous a laissé une impression plus mitigée : en dépit de sa puissance largement supérieure, il ne nous pas semblé plus performant que le diesel, surtout en matière de reprises. Très lisse, il s’exprime d’une discrète voix neutre et s’étouffe dès 5.500 tr/min. Dommage, pour un moteur frappé du Biscione, on s’attendait à plus de tempérament.

Equipement

De série, cette Giulia Veloce offre déjà un bel arsenal : sellerie cuir perforée, sièges chauffants et électriques, phares au xénon, climatisation automatique bizone… A cela, Alfa rajoute les inévitables aides à la conduite, telles que le freinage automatique d’urgence avec reconnaissance des piétons, l’assistant au maintien de voie, le régulateur de vitesse adaptatif (en option)… Ce qu’il manque ? Une connexion Apple CarPlay ou Android Auto, ainsi que l’assistant de conduite dans les embouteillages, indisponibles. Mais bon, soyons honnêtes, on n’achète pas une Alfa Veloce pour se laisser trimballer dans les bouchons…

Prix

La version diesel est affichée à 44.480 € et la version essence, à 46.090 €. Nous n’avons pas pu faire un relevé correct des consommations, mais dans les deux cas, les moyennes nous semblaient assez élevées. A surveiller donc…

Conclusion

Cette Giulia Veloce est à Alfa, ce qu’une S4 est à Audi. Une version performante, mais laissant suffisamment de confort et de discrétion pour une utilisation quotidienne. Quoiqu’en dépit d’un pedigree encore plus reluisant que la marque aux 4 anneaux, le constructeur italien a choisi de faire pencher la balance un peu plus du côté du confort que du côté du sport. Au final, nous nous retrouvons avec une voiture au fort caractère, dont le comportement routier dynamique et le style sont les plus gros atouts. Et comme toutes les Italiennes de tempérament, elle échappe au côté lisse de la perfection, accusant ci et là quelques faiblesses... Pour notre part, en dépit des inévitables atouts de ce modèle, nous préfèrerions plutôt opter pour une version plus sage mais généreusement équipée. Mais cela n’engage que nous…

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À propos de l'auteur : Piette François

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