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Essai : Audi R8 V10 Performance, la fin d’une époque

C’est sans doute la fin d’une époque : une supercar au moteur atmosphérique en position centrale arrière. Profitons-en tant que l’Audi R8 propose un V10 !

  • Bervoets Wim
  • 04 janvier 2019
  • Audi
4,1
score VROOM
  • 5,0
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Facilité de conduite étonnante
  • Finition de qualité
  • Moteur fantastique
  • Sonorité rauque impressionnante
  • Super-sportive utilisable au quotidien
  • Coffre petit
  • Ergonomie
  • Image de la marque pesant peu dans ce segment
  • Pas assez radicale?
  • Prix en légère hausse

Essai : Audi R8 V10 Performance, la fin d’une époque

Avec la R8, Audi joue toujours dans la catégorie des supercars et s’oppose ainsi aux ténors du marché que sont Lamborghini, Ferrari et McLaren. Chez les concurrents, le turbo fait lentement mais sûrement son apparition, et sur les « hypercars » encore plus radicales, les motorisations hybrides sont déjà largement utilisées. On peut donc supposer que la prochaine génération de l’Audi R8 ne fera plus appel au moteur atmosphérique. Heureusement pour les fans, la R8 reliftée reprend toujours la bonne vieille recette !

Essai : Audi R8 V10 Performance, la fin d’une époque

Concept

Restylée ou pas, une Audi R8 est immédiatement reconnaissable. La calandre 'Singleframe' est désormais bien plus nette et se voit désormais dépourvue de chrome. Le pare-chocs avant toujours plus agressif, profite d’un spoiler agrandi, et juste au-dessus de la grille, trois fentes apparaissent. La nouvelle Audi A1 Sportback présente également cette caractéristique, ce qui pourrait en faire un nouveau gimmick du style Audi.

À l'arrière, l'entrée d'air du compartiment moteur est plus large et le diffuseur plus proéminent. Les échappements de forme ovale présentent une finition chromée sur la R8 V10 Quattro et une finition noire brillante sur la R8 V10 Performance. Deux nouvelles couleurs de carrosserie et trois finitions extérieures (noir brillant, titane mat ou carbone) complètent la gamme.

Essai : Audi R8 V10 Performance, la fin d’une époque
Essai : Audi R8 V10 Performance, la fin d’une époque

À l'intérieur, rien ne change. Mais ce n'est certainement pas un mal ! On ne sait en effet plus où donner de la tête : le tableau de bord numérique avec système multimédia embarqué ? Le volant sport à méplat, avec la molette pour les modes de conduite et le bouton de démarrage rouge brillant ? Ou encore la console centrale minimaliste, avec ses commandes de climatisation magnifiquement dessinées ? L'inconvénient reste l'ergonomie : il faut du temps s’y retrouver facilement dans tous les boutons et menus.

Essai : Audi R8 V10 Performance, la fin d’une époque

A l’essai

Mais ce bouton de démarrage rouge donne le coup d’envoi du spectacle ! Il démarre toujours un V10 atmosphérique de 5,2 litres. Le bloc moteur est équipé d'un filtre à particules et d'une gestion légèrement modifiée, ce qui augmente la puissance. La version "normale", maintenant appelée R8 V10 Quattro, produit 570 ch et 560 Nm. La 'Plus' est maintenant baptisée R8 V10 Performance et développe 620 ch et 580 Nm.

Nous avons pu essayer cette dernière lors d’une première prise en main sur le circuit d'Ascari, dans le sud de l'Espagne. Un circuit alors très humide… Des conditions peu idéales pour essayer le 0 à 100 km/h en 3,1 secondes ou la vitesse maximale de 331 km/h ! De toute façon, la piste est trop courte pour cela ! Mais c'est en revanche, une bonne occasion de mettre à l’épreuve la transmission Quattro à quatre roues motrices ! Elle favorise toujours les roues arrière, mais les roues avant viennent en aide quand c’est nécessaire.

Essai : Audi R8 V10 Performance, la fin d’une époque

Et c'est parfois nécessaire par temps de pluie, car la R8 est toujours assez lourde, en dépit d’une barre stabilisatrice optionnelle entre les roues avant, en plastique renforcé à la fibre de carbone (gain de 2 kg) et des freins en fibre de carbone (gain de 11 kg) qui sont de série sur la Performance. L'architecture à moteur central nécessite également une certaine accoutumance. Heureusement, Audi propose des modes de conduite adaptés et des niveaux de tolérance suffisants pour l'ESP. Le mode de conduite « Performance » vous offre même des options pour le sec, le mouillé et la neige.

Néanmoins, l'Audi R8 reste d'une efficacité démoniaque, avec une direction précise et donnant beaucoup de confiance au pilote. Volant en main, elle semble plus petite qu'elle ne l’est réellement ! Audi offre même le « Dynamic Steering » en option, pour des réactions encore plus rapides. Sur piste et plus encore sur route mouillée, la valeur ajoutée nous semble limitée. En revanche, on est toujours aussi séduit par le V10 atmosphérique qui hurle divinement lorsqu’il approche la zone rouge. La boîte de vitesses S tronic à double embrayage et sept rapports change rapidement de vitesses et complète idéalement le tableau.

Essai : Audi R8 V10 Performance, la fin d’une époque
Essai : Audi R8 V10 Performance, la fin d’une époque

Les gadgets

En fin de parcours, l'Audi R8 V10 Performance reste une voiture utilisable au quotidien, avec navigation, Bluetooth, intégration complète du smartphone et hotspot Wi-Fi, etc. La version Performance est même équipée d'un système de sonorisation Bang & Olufsen avec 13 haut-parleurs de série. Mais si vous nous demandez notre avis, rien ne vaut la musique du V10 derrière vous....

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L’addition

Le revers de la médaille de ce lifting, c'est que vous payez également un prix plus élevé pour la puissance accrue. La R8 V10 de 570 ch coûte 168.500 € dans sa version fermée et 182.500 € pour le Spyder. La Performance se paye 202.500 € en Coupé, et 216.500 € en Spyder. La R8 s’aligne sur ses concurrentes telles que les Lamborghini Huracán et McLaren 570 S, mais la question reste de savoir dans quelle mesure l'image de marque joue un rôle dans ce segment exclusif.

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Le verdict

L'Audi R8 a toujours été une supercar polyvalente et heureusement, ce lifting n'y change rien. Ses points forts restent sa facilité d’utilisation au quotidien et son fabuleux V10 atmosphérique au bruit fabuleux. Profitez-en tant que c’est encore permis !

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À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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