Essais

Mazda MX-5 RF vs Subaru BRZ : Plaisirs hivernaux

Pour prolonger le plaisir de la conduite durant la mauvaise saison, la MX-5 peut remettre le « couvercle » dans sa version RF. De quoi transformer ce roadster en coupé plaisir. Et faire de l’ombre à la Subaru BRZ, dernière rescapée du genre ?
  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 03 novembre 2017
  • Mazda
Mazda
  • Calibrage des commandes
  • Comportement efficace
  • Voiture légère et pétillante
  • Toit "targa" appréciable
  • Visibilité trois/quart arrière
  • Bruits aérodynamiques
  • Direction manquant un peu de naturel
  • Bloc 2.0l moins enthousiasmant que le 1.5l
Subaru BRZ
  • Calibrage des commandes
  • Moteur rageur
  • Châssis tranchant
  • Habitabilité/coffre compte tenu du gabarit
  • Détails de finition
  • Reprises modestes
  • combiné d'infodivertissement vieilli
  • possibilité d'équipement limitée –

Avec sa déclinaison RF, pour « Retractable Fastback », la sympathique MX-5 ajoute une corde à son arc. Ou, plutôt, un toit rigide escamotable sur sa tête. Par rapport à la MX-5 roadster classique, cette version troque effectivement son petit toit en toile à actionner manuellement contre un couvercle métallique qui s’escamote électriquement. Une nouvelle version apparentée à l’univers des modèles « Targa ». Autrement dit, une fois le toit replié, les arches latérales restent en place. On a cru, un moment, que Toyota et Subaru réaliseraient la manœuvre inverse avec leurs jumelles GT86/BRZ en en proposant des variantes roadsters. Finalement, non. Le récent face-lift leur offre juste un visage un peu plus moderne.

Finition, équipement : avantage Mazda

Dans le même temps, la BRZ profite de sa cure de jouvence pour (légèrement) moderniser sa planche de bord. Cela dit, on sent bien que cette voiture a davantage été imaginée pour dessiner un sourire sur le visage de son conducteur dans les enchainements de virages que pour servir de bureau mobile à un commercial qui passe ses journées sur l’autoroute… Le système multimédia, malgré sa mise à jour, reste vieillot et son portail d’accès « StarLink » pour smartphone un peu complexe à appréhender. À bord de la Subaru, on note également de nombreux plastiques durs et des détails de finition assez moyens. Sur le plan des équipements optionnels, la BRZ reste, de plus, plutôt du genre dépouillée… Le point va donc ici à la petite Mazda. Mais plutôt par défaut : on dénombre aussi pas mal de plastiques durs, quelques lacunes (volant non-réglable en profondeur par exemple) et une finition (surtout du toit) un peu aléatoire… Mais l’équipement peut tout de même ici s’étoffer de la surveillance des angles morts, de l’assistance au maintien de voie etc.

Confort : égalité

On s’en doute au premier coup d’œil : ni la Mazda MX-5 RF, ni la Subaru BRZ ne sont taillées pour soigner leur habilité. Pas plus que pour survoler les irrégularités avec la mollesse d’une éponge ! La petite Mazda perd, du coup, de son côté des points à cause de son habitacle de mini-pouce face à celui de la Subaru tout de même un peu plus habitable (on peut même, pour un trajet de dépannage, embarquer deux enfants à l’arrière). La Mazda déçoit aussi à cause de l’insonorisation des bruits aérodynamiques une fois le toit replié. Les arches génèrent alors des bruits de vent plutôt désagréables à partir de 90 km/h. Cela dit, la Mazda se rattrape tout de même grâce à son toucher de route plus prévenant que celui, davantage figé, de la BRZ. D’autant plus dans cette variante « RF », voulue moins radicale profitant de réglages d’amortissement assouplis par rapport au roadster.

Moteur : avantage Subaru

Pour contrer le 2.0l boxer chargé de propulser le coupé BRZ, nous avons retenu le bloc 2.0l chez Mazda. Un moteur qui assure des performances grisantes à la petite puce, avec ses 160 ch. Mais qui fait tout de même pâle figure face au charismatique moteur aux pistons s’ébrouant à plat de Subaru. À l’occasion du restylage de son coupé BRZ, Subaru a légèrement modifié la culasse, l’admission, l’échappement de son 2.0l boxer pour le porter de 200 à 205 ch. Pas de quoi modifier fondamentalement son caractère, bien sûr. Mais cravacher cette mécanique à haut-régime reste un plaisir de fin gourmet. On apprécie d’autant plus ce moteur qu’il ne se montre pas trop pointu et reste relativement « souple » à l’usage malgré un couple de seulement 211 Nm (205 Nm avant le face-lift) plutôt haut perché. Quitte à ne pas pouvoir suivre son rythme à bord de la Mazda, autant opter pour le 1.5l atmosphérique de 131 ch. Plus enjoué et expressif que le 2.0l, ce moteur pétillant se marie parfaitement avec la MX-5.

Comportement routier : avantage Subaru

Tout aussi subtiles, les modifications apportées aux liaisons au sol de la Subaru BRZ (notamment l’arrivée d’une barre antiroulis arrière de plus grosse section) ne modifient pas fondamentalement son comportement dynamique. Elles magnifient néanmoins encore subtilement son agilité. En conduite dynamique, le coupé BRZ ne prend pas le moindre roulis, son train avant parfaitement commandé par une direction naturelle s’avère incisif et, surtout, son amortissement irréprochable digère tout sans jamais sourciller ! La Mazda MX-5 joue également dans ce registre une partition sans presqu’aucune fausse note. On déplorera tout de même une direction au rendu un peu moins naturel. L’amortissement plus souple de la version RF et le poids supplémentaire ajouté par son mécanisme de toit escamotable (45 kg) rendent également la MX-5 un peu moins tranchante que le coupé Subaru. Mais le plaisir de conduite qu’elle distille, mètre après mètre, reste indéniable ! 

Budget : avantage Mazda

Subaru facture son coupé BRZ à partir de 33.795€, voire 35.295€ avec sa boîte automatique à 6 rapports. Les options sont rares : navigation à 1.099€, peinture métallisée à 500€ et intérieur cuir à 1.590€ et c’est à peu près tout. Dans sa version RF, la Mazda MX-5 voit son tarif grimper de 2.500€ par rapport au roadster. En pratique, cela signifie que la MX-5 RF 2.0l est facturée à 30.190€ avec sa boîte manuelle et 31.690€ avec sa boîte automatique. On repart alors avec la finition Skycruise, obligatoire avec le 2.0l, offrant un équipement généreux. En plus d’un tarif plus avantageux, la Mazda remporte également la partie budget grâce à des taxes plus favorables, tant au nord (homologation CO2 plus avantageuse) qu’au sud (puissance inférieure) du pays. Cela dit, pour information, une MX-5 roadster avec le pétillant 1.5l de 131ch peut déjà venir orner votre garage pour 22.590€…

Conclusion : avantage Mazda

Si l’on se concentre uniquement sur les chapitres « moteur » et « comportement routier », la Subaru BRZ remporte la confrontation. Voilà une sportive à l’ancienne, efficace et radicale qui distille du plaisir de conduite à gogo ! La Mazda, malgré son habitacle plus confiné ne pouvant accueillir que deux personnes, se montre globalement plus polyvalente. Surtout dans sa version « Retractable Fastback » voulue moins radicale que le roadster. Et puis, on peut en outre profiter d’un habitacle aéré tout en restant protégé grâce à son originale cinématique de toit façon targa. Un allié parfait pour profiter des belles journées d’hiver !

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

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