Essais

Porsche Panamera 4S Diesel : Remettre les compteurs à zéro

Porsche n’a pas fait dans le détail ! Sa précédente Panamera subissait de plein fouet une concurrence mieux armée et technologiquement à jour. Porsche remet les compteurs à zéro et nous propose une Panamera entièrement revue !

  • Piette François
  • 24 avril 2017
  • Porsche
2,6
score VROOM
  • 5,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 5,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 2,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 5,0
    Global
Avantages et inconvénients
    • Détails d'ergonomie

    Ce n’est pas bien compliqué : tout est revu, de la cave au plafond ! De la plateforme aux moteurs, en passant par la carrosserie et les équipements, tout est neuf ! Porsche n’a donc pas fait les choses à moitié mais à vrai dire, il n’avait tout simplement pas le choix : les Mercedes Classe S et BMW Série 7 ont établi des standards tellement élevés que Porsche se devait de réagir aussi radicalement que possible.

    Une 911 à 4 portes !

    Heureusement, durant son gros nettoyage, Porsche a aussi pensé a révisé le style de sa Panamera et surtout, sa poupe un peu pataude. Le style est cette fois bien plus équilibré et reprend la célèbre ligne lumineuse reliant les deux feux arrière. La ligne de toit fuyante apparente toujours ce modèle autant à une berline qu’à un coupé, mais elle ne compromet en rien l’habitabilité…

    SOMPTUEUX !

    La précédente Panamera nous avait déjà bluffés par la qualité de sa présentation intérieure. Ce nouveau modèle porte les standards de fabrication à un tout autre niveau. Entre le cuir profond, les inserts de matériaux véritables et les grands écrans multimédias, la Panamera se veut aussi technologique que luxueuse.

    Si Porsche est reparti d’une page blanche, cela ne l’a toutefois pas empêché de respecter les traditions : la console centrale regroupe toujours les diverses commandes de confort, même si les boutons en plastique cèdent leur place à une surface tactile. Enfin, l’instrumentation regroupe toujours cinq cadrans avec le compte-tours au milieu, même s’il s’agit du dernier élément analogique, les autres cadrans étant digitaux, ce qui permet de personnaliser la présentation.

    De la place pour 4, pas 5 !

    Longue de 5,049 mètres, la Panamera est un paquebot qui peut devenir princier dans la version « Executive » qui rajoute une quinzaine de centimètres… Sauf dans le cas de la version diesel qui nous occupe, hélas. Mais ne soyez pas trop déçu : dès que vous aurez refermé la porte (non sans difficulté, la chose étant parfois réticente), vous remarquerez que l’espace à bord ne supporte pas la critique ! Sauf qu’il sera impossible d’inviter un cinquième larron, Porsche préservant cette faveur à l’imminente version Sport Turismo.

    Du côté des bagages, les nouvelles sont assez bonnes : le hayon dégage un très large accès sur un volume (assez quelconque) de 495 litres. Il est possible de rabattre les sièges arrière, ce qui porte le volume total à plus de 1.300 litres. Mais une fois de plus, si les aspects pratiques sont prioritaires pour vous, nous vous conseillons d’attendre la Sport Turismo.

    Sous le capot

    Si la version 4 E-Hybrid fait l’immense majorité des ventes chez nous pour les habituelles raisons fiscales, nous reviendrons sur celle-ci plus tard dans l’année. Aujourd’hui, nous vous proposons donc l’essai de la version 4S Diesel. Celle-ci reprend le V8 diesel des Audi SQ7 et Bentley Bentayga Diesel, mais lui ôte le compresseur entraîné électriquement. Il lui reste malgré tout deux turbo et des valeurs très impressionnantes : 422 chevaux et surtout, un couple pharaonique de 850 Nm ! Le tout transite via une boîte automatique à 8 rapports sur les quatre roues…

    Des dessous très chic !

    Porsche n’a pas lésiné sur les trains roulants : nous y voyons quelques nouveautés, à commencer par la suspension pneumatique à 3 chambres et le nouveau système de gestion du châssis « 4D Chassis Control » (la transmission 4x4). Remarque importante : la nouvelle Panamera profite de roues arrière directrices ! Avec une telle armada technologique, la berline ne peut que se montrer souveraine…

    Souveraine, elle l’est !

    Et c’est effectivement le cas : notre Panamera 4S Diesel affiche un comportement routier d’une efficacité sidérante ! Le V8 diesel s’occupe de vous masser vigoureusement le dos lors des accélérations quand les compétences des trains roulants transforment cette lourde berline en une petite ballerine adepte des virolos ! La Panamera offre donc deux visages complètement opposés : douce et superbement confortable à rythme sénatorial, vive et enflammée quand vous lui lâchez la bride !

    Même débarrassée de son compresseur, la mécanique nous aura sidérés : le souffle du V8 vous prend aux tripes dès les plus bas régimes. Pour survoler la circulation, il est même inutile de dépasser les 2.000 tr/min ! Nous lui faisons toutefois un léger reproche : à l’oreille, ce V8 essaye de se faire aussi discret que possible, mais une oreille entrainée reconnaîtra le carburant lourd qui claque dans les cylindres.

    Confort suprême

    Dans l’habitacle, l’ambiance est à la détente. Le filtrage parfait ne transforme pas la Panamera en paquebot comme certaines de ses concurrentes. A contrario, la belle Allemande lisse l’asphalte sans jamais percuter dans les ornières. L’insonorisation quasi parfaite permet donc de se prélasser dans les excellents sièges et de savourer les multiples équipements de confort, à commencer par les sièges massants, justement. Il faudra juste un certain temps pour s’y retrouver, dans tous ces menus…

    Soulignons également le système multimédia à la connectivité étendue, offrant des services en ligne et proposant bien entendu Apple CarPlay. La navigation avec gestion du trafic est bluffante, tout comme la stéréo Burmeister. Bref, en terme d’équipement, la Panamera n’a plus rien à envier à ses concurrentes Classe S et Série 7. Petit détail ergonomique : changer de piste lorsque vous écoutez une liste de lecture provenant de votre téléphone demande quelques recherches dans les menus. Monsieur Porsche, rajoutez deux boutons sur la console centrale, s’il vous plaît !

    Tarif

    Les qualités de ce modèle se reflètent dans son prix : Porsche propose la Panamera 4S Diesel à partir de 120.516 €. Un prix sensiblement supérieur à celui de sa rivale directe : la BMW 750d, affichée quant à elle à 113.360 €. Bien entendu, en bon produit allemand, ce prix est à considérer comme une base de départ. Doté de très nombreuses options, notre modèle affichait ainsi une note finale de plus de… 170.000 € ! Au sujet des équipements sécuritaires, Porsche rattrape complètement son retard, avec la reconnaissance des panneaux de signalisation, le régulateur de vitesse adaptatif, l’assistant de conduite dans les embouteillages, le freinage automatique et même la vision nocturne !

    Maigre consolation : une consommation étonnement réduite. Sur l’ensemble de notre parcours, incluant de la ville, des routes et des autoroutes et effectué à rythme rapide mais souple, nous avons relevé une consommation de 8,4 l/100 km ! Pour une voiture de plus de 5 mètres de long et développant plus de 420 chevaux, cela relève de l’exploit !

    Conclusion

    Porsche a mis de gros moyens dans le développement de cette nouvelle Panamera. Le produit final n’est certes pas donné, mais il convainc avec maestria sur tous les domaines : à la fois somptueusement douce et facile, la Panamera peut devenir féroce et agile (quoique peut-être pas assez musicale), respectant en cela l’aura qui gravite autour de son badge. La démonstration est totale et elle le sera probablement encore plus avec la version Sport Turismo qui rajoute une dimension pratique.

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    À propos de l'auteur : Piette François
    Photos ©: François Piette.

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