Essais

Essai : Mini Cabrio JCW, l’été, vite !

Récemment remise au goût du jour, la Mini John Cooper Works est dorénavant homologuée Euro 6d-TEMP. Ce n’est pas ça qui va calmer son caractère explosif autant que charmeur, surtout dans cette déclinaison cabriolet, parfaitement en phase avec la saison estivale !

  • Wouters Bruno
  • 26 juillet 2019
  • MINI
3,8
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 3,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • La Mini devient confortable
  • Performances
  • Vraie polyvalence
  • Boîte auto perfectible en conduite sportive
  • Poids élevé
  • Prix avec options

La Mini, on ne la présente plus, la variante cabrio ou JCW non plus ! Pourtant, l’addition des trois mérite qu’on s’y attarde un tout petit peu ! Cette troisième génération depuis la renaissance de la marque Mini a pris une certaine forme d’embonpoint, certes, mais il faut bien admettre qu’elle se bonifie à chaque fois, sans doute à tous les niveaux hormis celui de l’esthétique et du gabarit, de mon humble point de vue d’ancien possesseur d’une tripotée d’anciennes Mini, celles de l’ère Alec Issigonis. Je reconnais toutefois la parfaite subjectivité de mon propos ! Bref, la Mini « F57 » se veut à la fois plus logeable, mieux finie et, bien sûr, plus performante, particulièrement dans cette version John Cooper Works, la Mini la plus puissante jamais produite à ce jour avec ses 231ch, à l’exception des nouvelles Clubman et Countryman JCW, annoncées pour 306ch, excusez du peu ! 

Avec cette dernière mise à niveau et surtout son filtre à particules qui a permis à la JCW de répondre aux normes, notre Mini JCW Cabrio reçoit une nouvelle boîte automatique à huit rapports, une option à 2.100€ montée sur notre voiture d’essai. En réalité, notre Mini revendique un total d’environ 13.700€ d’options, faisant monter la note finale à un confortable 52.000€, avec les packs Connected Navigation Plus, Always Open (sièges chauffants et filet anti-remous…), Chili (jantes de 18’’…), Big Business, suspensions adaptatives et autres babioles qui promettent une hernie au cerveau sur le configurateur Mini ou un malaise lors de la commande en concession… 

À votre porte-monnaie

Ceci posé, il faut admettre qu’à chaque génération le niveau de raffinement augmente sans perdre de son originalité, comme cet Union Jack omniprésent, de série ou en option : rétro-éclairé dans le panneau de tableau de bord face au passager, au dos des appuie-tête, dans les feux rouges, voire même tissé sur la toile de la capote. Les allemands sont très fiers de se revendiquer anglais ! 

La John Cooper Works affiche clairement ses prétentions : boucliers agressifs optimisant l’alimentation en air et l’aérodynamisme, peintures de guerre, lisez usage à profusion de touches de rouge, un « gimmick » né avec la Golf GTI en 1976. On pourrait penser à autre chose maintenant, non ?! Bien sûr, échappement sport et suspensions sport sont de mise, ainsi qu’un freinage renforcé développé avec l‘aide de Brembo. Sous le capot, le bloc 2.0 L Twin Power s’exprime suivant trois modes au choix : Green, Mid et Sport. Ces modes influent sur la réactivité de la commande des gaz, l’assistance de la direction et, dans le cas de notre Mini généreusement nantie, les modes régissent aussi les lois d’amortissement et le dynamisme du passage des vitesses de la nouvelle boîte automatique à huit rapports d’origine Aisin.

Se glisser à bord d’une Mini, à fortiori d’un cabrio, et encore plus durant cet été généreux en soleil, reste une fête. Même un peu plus empâtée à chaque génération, la Mini garde sa bouille joyeuse et décalée au sein de la production. Le ton est donné au premier regard, la JCW arbore tous les attributs de la bombinette survitaminée ! Les ouvertures des boucliers se multiplient, le profil se tasse sur ses suspensions sport, les logos John Cooper Works fleurissent aux quatre coins de la carrosserie. À l’intérieur, le pare-brise vertical et la planche de bord originale participent au charme en tranchant sur le reste de la production, souvent plus frileuse en ce domaine. 

De l’air !

Bien équipée, notre Mini ne se prive de rien : affichage tête haute, connectivité au top, pavé et écran tactiles, reconnaissance vocale, recharge par induction pour le smartphone, fonctions et affichages en pagaille, y compris les plus futiles, comme le compteur de temps décapoté ! Tiens, parlons-en, de la capote ! Mini annonce un temps de 18 secondes pour la mise à air libre de l’habitacle : c’est long, très long. Et une fois repliée, la capote occulte à peu près complètement la visibilité arrière : limite dangereux, il ne restera que les rétroviseurs latéraux pour obtenir une vision forcément partielle de ce qui se passe derrière vous ! Mieux vaut regarder devant et ça tombe bien, sous le capot se niche ce qui fait tout le sel de la JCW, le quatre cylindres TwinPower Turbo, fort de ses 231ch, mais aussi de ses 320Nm de couple disponibles dès 1.250tr/min, soit à peine plus que le régime de ralenti. Sensations garanties donc, la Mini pousse avec vigueur, la note joyeuse de l’échappement exprimant de belle façon cette bonne santé ! 

En mode de conduite calme et détendue, cette JCW se veut aussi prévenante que conciliante, avec des passages de rapports fluides, une capacité à ronronner gentiment tout en bondissant dès que le besoin s’en fait sentir. La direction est précise et directe et le confort étonnamment préservé, malgré les jantes « Cup Spoke » de 18 pouces. Et c’est sans doute ce qui surprend le plus à bord de cette Mini : sa facilité à se plier à un usage quotidien, tout en l’agrémentant d’une fameuse santé, je n’en veux pour preuve que ce trajet aller et retour en Allemagne mené tambour battant, sans occasionner la moindre fatigue. Même sans sélectionner le mode sport, la JCW file en tenant son cap à fond de compteur, guère loin de sa vitesse maxi donnée pour 240km/h… 

Se faire plaisir…

Pas d’essoufflement à craindre donc, mais des sensations malgré tout très policées par l’arrivée linéaire de la puissance : trop sage, la JCW ? Sur les petites routes, le charme opère aussi, car les trains roulants ont énormément progressé par rapport à la génération précédente. La tenue de cap ne souffre pas la critique, la motricité non plus, hormis l’effet parfois castrateur du blocage électronique de différentiel. Mais comme toujours, la masse conséquente (un minimum de 1.400kg, sans les options…) se fera sentir. Dans ce mode « couteau entre les dents », la boîte, certes plus réactive, peine tout de même à s’y retrouver parmi les huit rapports et pêche toujours lors des relances (comme par exemple un dépassement) par une fraction d’hésitation. Mieux vaut donc abandonner l’esprit de compétition d’une bombinette acérée pour jouir des excellentes prestations de la JCW en tourisme rapide. Facile au quotidien, sobre même avec une consommation oscillant entre 7 et 7,5 litres lors de notre essai, la JCW ne rechigne pas à hausser le ton sans se désunir, la boîte convainc alors parfaitement, le mordant et l’attaque du freinage aussi : suffisamment rapide pour bien s’amuser sans rendre malades les passagers qui partageront avec vous les joies du plein air !

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À propos de l'auteur : Wouters Bruno Bruno Wouters collabore avec Vroom depuis 2005. Tant qu’il y a des roues et un moteur, c’est un homme heureux.
Et s’il apprécie les progrès technologiques, rien ne le lui plaît plus que de parcourir les routes de campagne au volant d’une Morgan ou d’une moto, pour les sensations!
Photos ©: Bruno Wouters. Source ©: Mini.

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