Essais

Drakkar au long cours…

Non, le segment des familiales ne comporte pas que des berlines allemandes à la finition irréprochable mais fort sombre… D’autres alternatives sont possibles, comme la suédoise Volvo S80, qui vient précisément de se refaire une beauté, profite de nouveaux diesels, et de deux nouveaux châssis !
  • Piette François
  • 20 mars 2009
  • Volvo
Avantages et inconvénients
  • Châssis efficace
  • Confort
  • Ergonomie
  • Excellents sièges
  • Finition
  • Nouveau diesel excellent
  • Boîte auto dépassée
  • Habitabilité arrière moyenne

Toujours aussi statutaire, mais plus dynamique

Cette nouvelle mouture présente la même longueur que le précédent modèle, mais affiche 27 mm de plus en largeur et est plus haute de 34 mm. Empattement et voies ont également été revus à la hausse. Au niveau de la carrosserie proprement dite, les contours ont été arrondis, faux et phares ont été modifiés, tout comme les boucliers. Le capot est relevé et les portes sont plus convexes. Il faut tout de même avoir un œil exercé pour l’identifier immédiatement en tant que nouveau modèle… Une bonne nouvelle pour les propriétaires de la précédente version qui ne se retrouveront pas avec un modèle « has-been »…

Dans l’habitacle, le style est toujours aussi épuré et relaxant. Le volant est passé à quatre branches, la console centrale a connu quelques améliorations, mais de manière générale, cette Volvo est incontestablement une voiture agréable à vivre. L’ambiance sereine et rassurante se complète d’une excellente ergonomie… Qui aurait pu être meilleure encore si le GPS avait été plus simple d’utilisation ! De même, son écran vient toujours se déployer au milieu de la planche de bord, venant surplomber l’ensemble telle une verrue…

Deux châssis

Partant du principe que le compromis confort/tenue de route idéal est utopique, y compris avec une suspension adaptative, qui reste limitée dans son champs d’action, Volvo présente deux châssis ! Ou plutôt trois, car une solution adaptative sera bientôt proposée. Le client aura donc le choix entre un châssis confort ou un sport. Ce dernier profite de ressorts raffermis, d’amortisseurs recalibrés, de barre anti-roulis renforcées ainsi que d’une hauteur générale rabaissée. Enfin, en option sur le châssis confort mais de série sur la variante sport, la direction présente différents calibrages. A noter qu’une transmission intégrale est également disponible.

Trois nouveaux moteurs

Si le 5 cylindres diesel présent sous le capot de cette nouvelle variante laisse penser de par son architecture qu’il n’est qu’une évolution du moteur précédent, sachez qu’il n’en est rien ! Partis d’une feuille blanche, les ingénieurs ont tout reconsidérés, seule la configuration à 5 cylindres est identique. Et en sort un tout nouveau moteur, avec deux niveaux de puissance !

D’une cylindrée de 2.4 l, il annonce 205 chevaux et 420 Nm dans sa variante D5 ! Sa consommation est annoncée à 6,2 l/100 km, soit 164 g/km. La version 2.4D affiche 175 chevaux pour un couple inchangé de 420 Nm. La consommation moyenne est de 5,8 l/100 km, soit 154 g/km.

L’autre nouveauté se situe au bas de la gamme. Cette déclinaison éco « DRIVe », s’anime via le bien connu 1.6 HDi de 110 chevaux. Un si petit moteur sous une telle carrosserie pourra en refroidir plus d’un, mais cette combinaison révèle certains avantages. Si les chiffres de performance n’ont pas encore été annoncés, Volvo annonce des émissions de 129 g/km !

Au volant

L’ambiance zen qui règne à bord de ce grand vaisseau est particulièrement agréable. D’autant qu’elle se complète d’une très belle qualité de finition et de sièges irréprochables. A l’arrière, on regrette une habitabilité assez limitée pour les grands échalas, tant à la tête qu’aux jambes. A conduire, même le châssis sport présente un remarquable confort ! A tel point que nous nous somme demandés s’il ne s’agissait pas de la version confort. Cette dernière, naturellement plus souple, accuse pourtant plus de mal à contenir les mouvements de caisse. Rien de dangereux, ni même d’excessif, car il convient de saluer la compétence des ingénieurs, qui ont réussi à nous concocter une limousine au comportement routier rigoureux et efficace. A l’occasion de cette première prise en main, Volvo nous a invité à tester cette grande berline sur les routes tortueuses de la région monégasque. Et contre toute attente, l’agilité est bel et bien au rendez-vous ! Quant aux 205 chevaux et surtout, aux 420 Nm, ils passent tous sans broncher sur le sol, même sur la variante traction. Il faut dire que le climat méditerranéen est plus clément que nos cieux royaux, les routes étant donc parfaitement sèches ! En revanche, je serai moins élogieux au sujet des différents réglages de direction, qui relèvent plus du gadget…
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer, François Piette. Source ©: Volvo.

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