Style
Petit à petit, la nouvelle Série 3 coupé commence à s’installer dans notre paysage. Et force est de reconnaître que la sobriété de sa ligne nous a réconcilié avec les nouvelles BMW : classique, mais néanmoins composée de sportivité et d’élégance... Une réussite qui rappelle les modèles indémodables du passé.
Moteur
Déjà aperçu sous le capot de la Série 1 Sportshatch essayée il y a peu, nous vous ferons grâce d’un détaillé complet des caractéristiques du moteur. Rappelons juste que ses 4 cylindres cubent 2 litres et qu’il fournit 177 chevaux et un couple de 350 Nm. Contrairement à la Série 1 que nous avions eue, « notre » Série 3 était ici associée à une boîte manuelle à 6 rapports. L’excellente boîte automatique Steptronic est également disponible mais elle supprime la fonction « Start and Stop ». Celle-ci coupe le moteur à l’arrêt au point mort et embrayage relâché, et le redémarre en une fraction de seconde, sur simple pression de la pédale de gauche.
Si nous avons été favorablement impressionné par l’unité automatique, cette boîte manuelle possède également quelques attraits, comme une commande agréable, précise et suffisamment ferme, ainsi qu’un étagement bien étudié. La sixième, fort longue, permet de réaliser de jolies économies de carburant sur parcours autoroutiers.
A l’usage, c’est un festival ! Souple, n’hésitant pas à reprendre dès les régimes les plus bas, la mécanique sait tout aussi bien monter dans les tours et aller bien au-delà des 4.000 tr/min. Dans la pratique, on ne dépassera que très rarement les 2.700 tr/min, tant le couple disponible se montre largement suffisant que pour évoluer avec dynamisme dans la circulation. Pour la beauté du geste, ce moteur se montre admirablement discret. Enfin vient la véritable surprise, sans doute la plus belle performance de toutes : la consommation ! Certes, le système Start and Stop y est pour beaucoup, mais notre moyenne de 6,1 litres aux cent est tout bonnement exceptionnelle pour un moteur d’une telle puissance… Même en diesel !
Tenue de route
Le premier qualificatif qui vient en tête lorsqu’il s’agit d’évaluer le comportement routier est « équilibré ». Propulsion à moteur avant, la BMW jouit d’une excellente tenue de route, qui plus est renforcée par l’excellente répartition des masses. Il faut dire à ce sujet, que le système Efficient Dynamics situé à l’arrière favorise un équilibre naturel. Avec sa direction parfaitement calibrée, son train avant précis, ses roues arrière motrices et son faible centre de gravité, cette BMW se manie avec beaucoup d’efficacité sur parcours tourmentés. Un régal, qui se savoure d’autant plus sereinement que le système de freinage a révélé un excellent potentiel.
Confort
Cette 320d semble la compagne idéale des longs trajets. Son excellente insonorisation, sa position de conduite idéale et son amortissement bien calibré permettent d’envisager de grandes distances en toute sérénité. De plus, chose suffisamment rare sur un coupé que pour être signalée, l’habitabilité est très correcte aux quatre places et le coffre suffisamment vaste que pour accueillir les bagages d’un départ en vacance.
De manière assez logique, le coupé est plus fermement suspendu que le cabriolet. Les contraintes de torsion ont en effet, poussé les ingénieurs à favoriser un compromis plus souple pour ce dernier. Mais il n’y a là rien de rédhibitoire, le tarage ressort/amortisseur permettant un comportement dynamique et un très bon filtrage.
Tarifs et équipement
Si le propriétaire d’une 320d pourra faire de belles économies à l’usage, à l’achat en revanche, c’est une autre histoire ! Un tel attirail technologique est forcément dispendieux et cela se ressent sur le prix de vente. Ce sont quelque 35.700 € qu’il faudra débourser pour bénéficier des plaisirs procurés par le coupé 320d. Certes, cela reste moins onéreux qu’une Mercedes CLK 220 CDI (150 ch) affichée elle, à 41.019 €…
BMW a pensé à notre Royaume en proposant une version dégonflée à 163 chevaux, ce qui permet une jolie économie sur la taxe de mise en circulation. La première bonne nouvelle, c’est que ce bridage est gratuit ! La deuxième, c’est que l’équipement de série est fort complet, avec notamment, un attirail sécuritaire complet livré de série : ESP, antipatinage, panoplie d’airbags (frontal et latéral avant, de tête à l’avant et à l’arrière), fixation Isofix, indicateur de crevaison,… Les jantes alliage de 17 pouces sont également de série, de même que l’air conditionné manuel, les phares au xénon et le cruise control. Dès lors, qu’ajouter de plus ? La peinture métallisée, par exemple, à 900 €, le cuir à 1.850 €, l’accoudoir central avant coulissant à 155 €, le soutien lombaire à 305 €, l’aide au parking (425 € à l’arrière uniquement ou 730 € pour l’avant et l’arrière), les détecteurs de pluie et de luminosité à 125 €, la climatisation automatique à 780 €,… Bref, ce n’est qu’une question de budget, mais la note grimpe très vite, les options étant aussi nombreuses que chères…
Conclusion
Voilà encore une preuve du savoir-faire des ingénieurs bavarois. Sous une robe classique mais élégante et sportive, cette 320d coupé affiche d’exceptionnelles qualités de comportement routier, de confort, de performances, d’agrément de conduite et, surtout, une consommation ridicule ! Une démonstration totale. Mais cela a évidemment un prix, en l’occurrence élevé…