De nos jours, il est quasiment impossible d’échapper aux optiques à LED lorsqu’on achète une nouvelle voiture. Même les citadines d’entrée de gamme ont désormais droit à ces feux de dernière génération.
Si leurs avantages sont bien connus (moins énergivores que des phares halogènes, plus compacts ce qui permet de développer des optiques plus élaborées, durée de vie en principe équivalente à celle du véhicule), l’ADAC (l’automobile-club allemand) met en lumière dans une étude récente leurs désavantages. Et ceux-ci sont loin d’être mineurs !
Trois gros points noirs
À commencer par la longévité du bloc optique à LED. Pour l’ADAC, ce dernier afficherait une durée de vie d’une quinzaine d’années et non pas équivalente à celle du véhicule, soit une bonne vingtaine d’années. Le tout dépend bien entendu de la qualité de l’optique mais également de son montage sur le véhicule. Les diodes étant plus sensibles à la chaleur et à l’humidité, un compartiment moteur mal conçu peut rapidement s’avérer fatal pour les feux.
Second point noir mis en exergue par l’association allemande : l’impossibilité de changer des feux LED soi-même. Bien souvent, en cas de défaillance, c’est tout le bloc optique qui doit être remplacé, avec des tarifs qui frôlent bien souvent les 800 €, voire cinq fois plus dans le cas de projecteurs pourvus de faisceaux dynamiques à LED ! L’addition est plus raisonnable pour les feux arrière mais, là aussi, il est rarement possible de les remplacer soi-même.
Enfin, la technologie complexe embarquée par ce type de phares joue aussi sur le prix des polices d’assurance, les compagnies ayant tendance à répercuter le coût supérieur des réparations en cas d’accident.
Si l’ADAC est loin d’être contre l’utilisation massive des feux LED par les constructeurs, qui ont notamment permis d’améliorer la sécurité grâce à un éclairage plus performant, l’association plaide néanmoins pour que l’industrie automobile trouve un moyen de réduire la facture. Une solution serait de pouvoir installer des composants qui ne sont pas scellés et qui pourraient donc être plus facilement remplacés.