C’est ce jeudi midi que le gouvernement bruxellois présentait son projet de tarification kilométrique intelligente. Répondant au nom de Smartmove, ce plan prévoit deux volets distincts : d’une part une étude de faisabilité doublée d’études d’impact, et d’autre part une ordonnance régissant la future taxe visant à lutter contre la congestion du trafic automobile.
La Région bruxelloise a privilégié un modèle fiscal reposant sur l’utilisation d’un véhicule et non plus sur la possession de celui-ci. Du coup, la tarification se basera sur le nombre de kilomètres parcourus, tout en tenant compte du moment où le trajet sera effectué (nuit, heures de pointe ou encore heures creuses). La puissance du véhicule entrera également en compte dans ce calcul.
Concrètement, qui payera quoi ?
Nos collègues de la DH précisent que l’exécutif bruxellois a réalisé plusieurs simulations, expliquant de façon concrète qui paiera et surtout combien. Calculées sur 200 jours de travail par an, ces simulations se basent donc sur les chevaux fiscaux des véhicules ainsi que sur l’heure à laquelle le déplacement est effectué.
Plusieurs exemples peuvent ainsi être dégagés. On apprend ainsi qu’une Nissan Micra de 66 kW, immatriculée à Bruxelles et utilisée quatre fois par semaine pour des déplacements effectués principalement sur le territoire régional bruxellois, coûtera 44 € par an à son propriétaire (au lieu de 105,07 € actuellement). Deuxième exemple : une Volkswagen Golf de 85 kW, elle aussi immatriculée à Bruxelles et conduite exclusivement la nuit et le week-end, par une infirmière de nuit, se déplacera gratuitement (au lieu de 198,4 € de taxe de circulation actuellement). Troisième exemple : un Gantois, propriétaire d’une Audi A8 50 TDI, immatriculée en Flandre, qui se rend tous les jours de la semaine à Bruxelles, et parfois le week-end. Dans ce cas de figure, l'addition sera salée : en effet, la TMC en Flandre est de 842,69 €, à laquelle il faudra ajouter 1.600 € par an pour la taxe bruxelloise !
Que retenir de ces exemples ?
Tout d’abord que ceux-ci sont issus de simulations. Le plan Smartmove, avant d’être définitivement mis en place, doit en effet encore passer par une phase de concertation avec les régions flamande et wallonne.
Ensuite, que les tarifs Smartmove sont gratuits le week-end et le soir (après 19 heures). Enfin, que les navetteurs, qu’ils soient flamands ou wallons, vont bel et bien passer à la caisse s’ils décident de venir travailler à Bruxelles en voiture. Les Bruxellois pour leur part, s’ils utilisent leur véhicule "intelligemment" et en dehors des heures de pointe, pourraient faire de belles économies !