DS N°4 E-Tense & Hybrid (2025): Essai, Prix, Configuration

Design - DS Automobiles N°4 E-TENSE

C’est Thierry Metroz, le directeur du design de DS Automobiles, qui nous a expliqué en personne le travail de son équipe sur le restylage de la DS N°4. Mais… son discours n’a pas été bien long ! La principale nouveauté, c’est la nouvelle face avant qui adopte la signature lumineuse en forme de V inaugurée par la DS N°8 et le concept-car DS E-Tense Performance. Le logo DS rétroéclairé au centre de la calandre apporte une touche d’originalité, sans tomber dans l’ostentatoire comme chez certaines marques. Mais il nous est difficile d’expliquer exactement pourquoi !

Cinq teintes de carrosserie sont proposées, toutes dans des nuances plutôt discrètes. La DS N°4 continue néanmoins à se distinguer grâce à son toit noir contrastant (optionnel) et ses jantes de 19 à 20 pouces, les plus grandes du segment, qui lui donnent une allure assez costaude.

Rien de changé à l’arrière ni à l’intérieur

Et sinon ? « Pour le reste, elle était parfaite, donc nous n’avons rien changé », plaisante Metroz. À l’arrière, seules les finissions en chrome foncé et les nouveaux logos de marque et de modèle font leur apparition. Les dimensions restent quasi identiques : 4,40 m de long, 1,87 m de large et 1,49 m de haut : elle est donc un peu plus imposante que la moyenne des compactes du segment C.

Même constat à bord. « Nos clients étaient satisfaits de la qualité, des matériaux et de la taille des écrans », poursuit Metroz. La finition intérieure évolue toutefois légèrement : la version Pallas reçoit un garnissage en tissu, tandis que l’Étoile propose de série de l’Alcantara, le cuir Nappa étant en option. À l’image de la N°8, la DS N°4 bénéficiera régulièrement de séries spéciales, comme la collection Jules Verne de cette année, dotée d’un intérieur en Alcantara bleu avec des accents nacrés. Une alliance particulièrement raffinée, selon nous !

Les matériaux sont agréables au toucher et bien assemblés, mais la DS N°4 partage encore de nombreux boutons et commandes avec d’autres modèles compacts (et plus abordables) du groupe.

Expérience - DS Automobiles N°4 E-TENSE

Confortable à l’avant, un coffre pratique mais une banquette arrière exiguë

Le format relativement généreux de la DS N°4 ne se traduit malheureusement pas par un vaste espace intérieur. Le coffre est correct : de 360 à 430 litres, selon la motorisation. Il n’y a toutefois ni double fond pour ranger le câble de recharge des versions hybrides rechargeables et électriques, ni frunk pour la version E-Tense. C’est surtout la banquette arrière qui déçoit : le design impose quelques contorsions pour les grands adultes qui se sentiront vite à l’étroit, que ce soit au niveau des genoux ou de la tête. Si le slogan de la DS N°4 est « Voyager high-tech avec style », sachez que ce dernier n’est d’application que si vous voyagez à deux !

Un système d’infodivertissement encore perfectible

Au sujet de la partie high-tech, celle-ci a à peine évolué par rapport à l’ancienne DS 4. Seule l’instrumentation numérique a été revue, avec un écran plus grand (10,25 pouces) et de nouveaux graphismes qui utilisent un affichage 3D similaire à celui utilisé par Peugeot. L’écran central de 10 pouces tourne sous le système DS Iris, qui ne diffère pas fondamentalement de ceux des autres modèles du groupe.

Une intégration peu convaincante de ChatGPT

Le système est compatible avec ChatGPT via la commande vocale « OK Iris », mais nous n’avons pas retrouvé la « conversation fluide et naturelle » promise par DS. L’assistant virtuel s’exprime toujours comme un robot et affiche plus souvent un message d’erreur qu’une réponse pertinente ! D’autres marques font mieux, même sans IA…

Nous pensions aussi pouvoir régler la température à bord grâce aux deux éléments situés à côté de la rangée de boutons, mais il s’agissait en réalité des manettes réglant les ouïes de ventilation ! Il faut donc passer par l’écran central pour ajuster la climatisation, le chauffage des sièges ou le massage optionnel. En revanche, un appui long sur le bouton physique des aides à la conduite suffit pour désactiver l’alerte de vitesse ! Et ça, c’est plutôt pratique…

Conduite - DS Automobiles N°4 E-TENSE

L’Hybrid 145 comme moteur de base

La gamme de motorisations de la DS N°4 se compose pour l’instant de trois groupes électrifiés. Le moteur de base est l’Hybrid 145, un trois cylindres turbo « mild hybrid » de 1,2 l que l’on retrouve déjà sur de nombreux autres modèles du groupe. Ce moteur est un peu plus puissant que la plupart des hybrides légers, puisqu’il permet réellement de parcourir de courts trajets en mode 100 % électrique ! Les performances sont correctes : de 0 à 100 km/h en 9,4 secondes, une vitesse de pointe de 203 km/h et une consommation moyenne annoncée à 5,2 l/100 km (117 g/km de CO₂). C’est aussi, et de loin, la version la plus légère, avec une masse de 1,45 tonne, ce qui devrait contribuer à un comportement routier plus agile.

Plug-In Hybrid 225 : une plus grande autonomie électrique

Un cran au-dessus, on retrouve la Plug-In Hybrid 225 qui, comme son nom l’indique, développe une puissance combinée de 225 ch. Cette version utilise toujours le moteur essence 1.6 PureTech à quatre cylindres, mais le moteur électrique gagne en puissance (125 ch) et s’intègre désormais à une nouvelle boîte robotisée à double embrayage et 7 rapports. Le 0 à 100 km/h est abattu en 7,4 secondes, pour une vitesse maximale de 233 km/h. Grâce à une batterie plus grande de 17,2 kWh, l’autonomie électrique grimpe désormais à 81 km.

E-Tense : la motorisation électrique de la E-408

Enfin, la DS N°4 est pour la première fois proposée en version 100 % électrique : la E-Tense. Annoncée il y a déjà quelques années, elle fait aujourd’hui officiellement ses débuts. Elle reprend la motorisation électrique de la Peugeot E-408, avec une batterie de 58 kWh nets et un moteur électrique de 157 kW (213 ch). Cela la place un cran au-dessus (en termes de performances) des Peugeot E-308 et Opel Astra Electric, ce qui correspond bien au positionnement plus « premium » de la marque DS.

La DS N°4 E-Tense est la plus rapide sur l’exercice du 0 à 100 km/h (7,1 s), mais sa vitesse maximale est limitée à 160 km/h. Son autonomie WLTP atteint 450 km, et la recharge de 20 à 80 % prend au minimum 31 minutes (grâce à une puissance de charge DC de 100 kW). Ce n’est pas la plus rapide du marché, certains concurrents adoptant déjà des systèmes 800 V, mais elle reste compétitive face à ses rivales directes.

Un surplus de puissance bienvenu

C’est cette version électrique que nous avons pu essayer le plus longuement lors de cette première prise en main. Premier constat : même si, sur papier, la différence n’est pas énorme avec les autres modèles électriques compacts du groupe Stellantis, la DS N°4 E-Tense paraît plus nerveuse ! La puissance supplémentaire de 213 ch (contre 156 ch chez ses cousines) apporte une plus grande souplesse d’utilisation et davantage de réserve pour s’insérer rapidement dans le trafic, dépasser un tracteur ou simplement se faire plaisir !

Stable et confortablement suspendue

Concernant le comportement en virage, la DS N°4 électrique reste stable, neutre et efficace. Avec environ 1,8 tonne sur la balance, elle n’est pas légère, mais sa masse reste contenue pour une voiture électrique. En outre, grâce à la position basse de la batterie, les mouvements de caisse sont bien maîtrisés. Et ce, malgré un remarquable confort de suspension!

Les versions haut de gamme bénéficient en effet de la technologie Active Scan Suspension, qui scanne la route et ajuste les amortisseurs pilotés avant d’aborder dos d’âne, nids-de-poule et autres irrégularités. L’effet est particulièrement perceptible sur les pavés : les amortisseurs se mettent alors sur le mode le plus souple, donnant la sensation de « flotter » au-dessus des irrégularités. Ajoutez à cela les vitres latérales acoustiques (en option), et vous obtenez une berline compacte premium taillée pour les longs trajets !

Autonomie réelle et consommation de la DS N°4 E-Tense

Lors de notre essai, à allure modérée, nous avons enregistré une consommation moyenne comprise entre 16 et 17 kWh/100 km. Cela correspond à une autonomie réelle d’environ 350 km, voire 300 km sur autoroute. C’est acceptable pour un usage quotidien, mais la concurrence fait un peu mieux, atteignant entre 400 et 450 km dans des conditions réelles.

PHEV : un compromis réussi

Pour ceux qui parcourent régulièrement de longues distances, DS propose évidemment des versions hybrides de sa N°4. Nous avons également brièvement essayé la DS N°4 Plug-In Hybrid 225. Même si son autonomie théorique de plus de 80 km semble optimiste, on peut raisonnablement compter sur 60 km en mode électrique avant que le moteur essence ne prenne le relais.

L’interaction entre le moteur thermique et le moteur électrique est bien calibrée, offrant des reprises fluides quand on appuie franchement sur l’accélérateur. En revanche, le quatre cylindres se fait assez bruyant en pleine charge et pas de la plus agréable des manières ! Grâce à un réservoir d’essence de 42 litres, la DS N°4 PHEV affiche une autonomie totale d’environ 750 à 800 km.

Budget - DS Automobiles N°4 E-TENSE

Prix de la DS N°4 2025 Belgique

En Belgique, la DS N°4 2025 est annoncée à partir de 38.400 euros. À ce tarif, vous obtenez la version Hybrid 145 en finition Pallas. La version hybride rechargeable commence à 46.000 euros, tandis que pour la DS N°4 E-Tense électrique, il faut compter au minimum 46.700 euros. La dotation de base est déjà bien fournie : régulateur de vitesse adaptatif, caméra de recul, climatisation automatique bi-zone, écran d’infodivertissement avec connectivité sans fil pour votre smartphone, éclairage LED et jantes alliage de 19 pouces.

La finition Étoile Alcantara réclame un supplément de 4.000 euros, tandis que l’Étoile Nappa vous demandera de 2.000 à 2.700 euros en plus (et, chose étonnante, cette version n’est pas disponible avec la motorisation électrique). L’édition spéciale Jules Verne est quant à elle, plus abordable que la version Étoile : à partir de 40.600 euros.

Quelles sont les concurrentes de la DS N°4 ?

Cela place la DS N°4 à un niveau de prix nettement supérieur à celui des compactes allemandes dites « premium ». La BMW Série 1 débute à 33.000 euros, la Mercedes Classe A à 35.574 euros et l’Audi A3 à 31.350 euros. Cela dit, toutes ne disposent pas forcément d’un moteur (semi-)hybride associé à une boîte automatique.

Côté électrique, on retrouve comme rivales la Cupra Born (41.825 euros hors remises), la Renault Mégane E-Tech (39.250 euros) ou encore le Kia EV4 (38.890 euros). Des modèles certes peut-être moins raffinés de série, mais qui restent nettement moins chers et qui proposent (en option) une autonomie souvent supérieure. Et nous avons l’intuition que ces arguments pèseront plus lourd dans la balance pour les clients et gestionnaires de flotte !

Verdict - DS Automobiles N°4 E-TENSE

La DS N°4 se démarquait déjà de ses concurrentes généralistes par son design. Grâce à une motorisation issue du segment supérieur, la version électrique E-Tense parvient en outre à se distinguer sur le plan technique. C’est une compacte très confortable et élégante, mais son tarif dépasse celui des marques premium ! Et comme celles-ci proposent une plus grande palette de motorisations, la DS N°4 n’a, sur le papier, pas énormément d’arguments en sa faveur. Il lui reste toutefois son style…